Te espero en una estación de tren desierta Poemas de amor y delirio 25 MOIS BENARROCH TRADUCCIÓN AL FRANCÉS
8 diciembre 2011
Son tristes las mañanas en Jerusalén (Original Mois Benarroch)
Cuando me despierto y no te veo
Tristes son como las mañanas tristes
Y cuando no te veo no veo nada
Tristes
Mis manos van hacia ti y no estás.
Tristes
Mis ojos te buscan y sienten la ceguera,
Tristes
Mis oídos oyen una voz lejana, tu voz
Desde ellos mismos.
Son tristes los versos por la mañana
Cuando no estás, cuando no eres
La que se despierta a mi lado…
Cuando siento tus senos en mis manos
Tu cuerpo sobre mi cuerpo
Como si estuvieses aquí cuando no estás
Y más fuerte que toda realidad
Se sobreponen sobre toda mi lógica.
Por un momento lejos de ella me siento feliz
Pero no creo bastante en la posibilidad del milagro
En la cárcel de la materia de la que me libero
Y vuelvo a la tristeza de las mañanas tristes en Jerusalén.
Cuando estás y no estás, cuando más que nunca eres mía
Y menos que nunca estamos juntos.
Cuando la realidad se divide
Y vivimos en las contradicciones
Son tristes las ventanas por la mañana
Tristes y tan felices.
Sont tristes les matins à Jérusalem (Version française Rosa Ramos)
Quand je me réveille et je ne te vois pas
Sont tristes comme les matins tristes
Et quand je ne te vois pas je ne vois rien
Tristes
Mes mains vont vers toi et tu n’y es pas.
Tristes
Mes yeux te cherchent et sentent l’aveuglement,
Tristes
Mes oreilles sentent une voix lointaine, ta voix
sort d’elles mêmes.
Sont tristes les poèmes au matin
Quand tu n’y es pas, quand tu n’es pas
Celle qui se réveille à mes côtes…
Quand je sens tes seins dans mes mains
Ton corps sur mon corps
Comme si t’étais là alors que tu n’y es pas
Et plus fort que toute autre réalité
Se superpose sur ma logique.
Par un moment loin d’elle je me sens heureux
Mais je ne crois pas assez à la possibilité du miracle
Dans la prison de la matière auquelle je me libère
Et je reviens à la tristesse des matins à Jérusalem.
Quand tu es là et tu n’y es pas, quand plus que jamais tu es à moi
Et moins que jamais nous sommes ensemble.
Quand la réalité se divise
Et nous vivons dans les contradictions
Sont tristes les fenêtres au matin
Tristes et si heureuses.