Te espero en una estación de tren desierta Poemas de amor y delirio 10 MOIS BENARROCH TRADUCCIÓN AL FRANCÉS
1 noviembre 2011
EL DESPERTAR (Original Mois Benarroch)
Nunca me fui y vuelvo
Buscaba el camino
y estaba frente a mí.
Nunca te vi
y te añoro
Nunca te hice el amor
y te ame siempre
Y estabas allí
Volando sobre una esquina
Te veía y ya no te veía
Ibas y venías.
Y hoy vivo en tus memorias
Los caminos conocidos
andados solos
Se llenan de nosotros
los bailes sin amigos
Y las noches de soledad
Con otros y sin otros a nuestro lado
Se llenan de presencia.
Llenas mis días
y mis noches
Mis lágrimas y mis sonrisas
Llenas mi presente
y mi pasado se llena de ti.
Qué pudo ser ese pasado si en él no estabas
El tiempo y el espacio se hacen silencio
Silencio en el que oigo tus pasos
Ecos de los míos, ecos de los tuyos
de los míos, de los tuyos, infinitamente
y ya no sé quién anduvo por el retiro ayer
Quién lloró a los muros de las lamentaciones
Quién compró ese disco en el rastro
Quién besó esos labios
Ni quién perdió ese bolso.
Me repito que todo esto es imposible
pero si es posible el mar
eres posible tú.
Me convenzo que todo es humo
pero si es posible el fuego
Solo existes tú.
Me digo que es un sueño
del que voy a despertar
pero si es posible
el amanecer
si es posible el mundo
tu y yo somos el mundo
y te hablo de amor no de enamoramiento
y siento dolor en mi mano izquierda
dolor de una mano que busca tu mano
Y de pronto
es como si estuvieras aquí
te veo andar
por mis cuartos
Me besas y ríes a carcajadas
y lloras lágrimas que me esperaban
para salir.
De pronto desapareces
como si todo lo que nos pasa
fuese un desafío a la razón
Y al mismo tiempo
lo único que es lógico y racional
lo único cuerdo en este mundo
Que ha perdido para nosotros
Todo sentido, un mundo en el que nuestro
Pasado se ha quedado sin voz
Y nos ha dejado convertidos en huellas
Que ya ningún perro huele.
Y después lloro
Y quiero tomar el avión
Pero tengo miedo,
Miedo de verte
Miedo de asustarte
Miedo de tu miedo
Y miedo del mío
Dices que somos responsables
No me convences,
no sé si somos tan responsables.
Ni si puedo escribir
Versos tan tristes
Cuando sé que existes.
Le réveil (Version française Rosa Ramos)
Je ne suis jamais parti et je reviens
Cherchant le chemin
Et je l’avais en face.
Je ne t’ai jamais vu
Et tu me manques
Je ne t’ai jamais fait l’amour
Et je t’ai toujours aimé
Et t’étais là
Survolant le coin
Je te voyais et après je ne te voyais plus
Tu venais et tu t’en allais
Et aujourd’hui je vis dans tes mémoires
Les chemins connus
Cheminant tout seuls
Ils se remplissent de nous
Les soirées sans copains
Et les nuits de solitude
Avec d’autres et sans autres à nos cotes
Se remplissent de présence.
Tu remplis mes jours
Et mes nuits
Mes larmes et mes sourires
Tu remplis mon présent
Mon passé se remplit de toi
Qu’est-ce que aurait pu être ce passé si tu n’étais pas là
Le temps et l’espace se font silence
Silence dans lequel j’entends tes pas
Écho des miens, échos des tiens,
Des miens, des tiens, infiniment
Et je ne sais plus qui marchait au parc du retiro * hier
Qui a pleuré aux murs des lamentations
Qui a acheté ce disque à la brocante
Qui a embrassé ces lèvres
Ni qui a perdu ce sac
Je me dis que tout ça est impossible
Mais si la mer est possible
Toi aussi tu es possible
Je me convaincs que tout est fumée
Mais si le feu est possible
Seulement tu existes
Je me dis que c’est un rêve
Duquel je vais me réveiller
Mais si c’est possible
Le lever du jour
Si c’est possible le monde
Toi et moi nous sommes le monde
Je te parle d’amour
Mais non pas de tomber amoureux
Et je sens la douleur dans ma main gauche
Douleur d’une main que cherche ta main
Et soudain
C’est comme si t’étais là
Je te vois marcher
Dans mes chambres
Tu m’embrasses et ris aux éclats
Et pleures des larmes que m’attendaient
Pour sortir
Soudain tu disparais
Comme si tout ce qui nous arrive
Soit un défi à la raison
Et au même temps
La seule chose logique et rationnelle
La seule raisonnable dans ce monde
Qui a perdu pour nous
Tout son sens, un monde dans lequel nôtre
passé est resté sans voix
Et nous a convertis en traces
Que aucun chien ne renifle plus.
Et après je pleure
Et je veux prendre l’avion
Mais j’ai peur,
Peur de te voir
Peur de t’effrayer
Peur de ta peur
Et peur de la mienne.
Tu dis que nous sommes responsables
Tu n’es pas convaincante,
Je ne sais pas si nous sommes si responsables que ça
Je ne sais pas si je peux écrire
Des vers si tristes
Alors que je sais que tu existes.
*(NOTE DE LA TRADUCTRICE: El retiro c’est un parc qui porte ce nom à Madrid)