DEMASIADA MEMORIA 15- Traducción al francés
28 febrero 2012
VALLEJO (Original Mois Benarroch)
Andando por París
y pensando en Vallejo
y en Georgette
No tengo hambre
ni vivo en París
me pregunto qué encontraba yo en esta ciudad
por qué soñaba tanto en vivir aquí
c’est comme un soutien-gorge
sans seins
Y pienso en César
de hambre
César
que no era Julio César
ni siquiera Junio César
Pienso en su hambre
en sus delirios
viendo a todos pegándole
en su guerra de España
y en su muerte de hambre
tan romántico
y tan pobre
Desde los valles de Perú
un medio indio invadido
por la locura europea
en este París
en el que cada año se abre
una nueva Fnac
y cada día hay más pobres
en este mundo que no se divide
entre los que ganan más y los que ganan menos
sino entre un 80% que trabaja
y un 20% que no.
Siempre una parte de la humanidad
estuvo dispuesta a sacrificar
a la otra parte.
VALLEJO (Version française Rosa Ramos)
Je marche dans Paris
et je pense à Vallejo
et à Georgette
Je n’ai pas faim
et je ne vis pas à Paris
je me demande qu’est-ce que je lui trouvais à cette vile
pour quoi je rêvais tant de vivre là
c’est comme un soutien-gorge
sans seins *
Et je pense à César
de faim
César
que n’était pas Julius César
ni encore June César
Je pense à sa faim
à ses délires
voyant tout le monde le frapper
dans sa guerre en Espagne
et de sa mort de faim
si romantique
et si pauvre
Depuis les vallées du Pérou
un moitié indien envahît
par la folie européenne
dans ce Paris
dans lequel chaque année on ouvre
un nouvel Fnac
et chaque jour il y a plus de pauvres
ce monde qui n’est pas divisé
entre ceux que gagnent plus et ceux qui gagnent moins
mais entre un 80% qui travaille
y un 20% que ne le font pas.
Toujours une partie de l’humanité
à été prête à sacrifier
l’autre.
* (Note de la traductrice: La phrase est en français dans l’original)
LA SOLITUDE PARISIENNE
14 agosto 2011
Il pleut. Comment dire; Paris est vraiment gris quand il pleut et elle trenne ses pieds dans les rues. Il pleut. L’eau rentre dans ses petites sandales d’ete, c’est une pluie d’été, toute bête, naïve, croit-elle peut-être qu’elle sert à nettoyer la vile de son désarroi.
Et elle aime de se mouiller dans sa solitude. Paris, son métro est plein à craquer, et une femme dedans pleure assise dans le quai. Seule avec sa peine. A côte une jeune fille lit un livre absente dans sa lecture. Un jeune hoche la tête absent avec sa musique dans les oreilles.
La Tour Eiffel et Notre-Dame sont plus entourés qu’elle. Le reste des gens sont ou absents ou en vacances en Provence.
Paris au mois d’Août est vide, mais si en plus il pleut, il est vide, mouillé avec des gens absents ou des touristes obnubilés. La vile monumental aveuglante leur satisfait. Les détails des visages des habitants habituels leur passent par dessous de la tête.
Mais il est logique, personne ne ferait des kilomètres et des longs voyages pour voir une simple femme de ménage que ne sait que pleurer un jour de pluie d’été dans le Métro, et avec le seul but de prendre le RER pour aller vers la banlieue, retrouver des enfants à qui elle en peut pas offrir des vacances d’été, des enfants que n’ont pas encore jamais vu la mer.
Des heures et des heures à travailler, à se déplacer pour revenir à une maison triste dans un quartier triste, là ou les touristes n’iront jamais voir ce qu’il se passe.
Ils se promèneront au Louvre, ou au Musée d’Orsay, pourtant certains graffitis de la cité sont des ouvres d’art, que ne seront jamais reconnues. Certaines sont imprégnés de la haine des enfants des femmes pleureuses, que ne savent pas quoi faire pour rendre plus facile la vie à leurs mamans. Parfois, eux aussi ils pleurent dans leur chambre en cachette, c’est trop nul de pleurer en publique. Encore que leur mamans qui pleurent au Métro sont entourés des gens aveugles, à la fin, c’est la même chose.
Un jour comme n’importe lequel dans la quotidienneté de la grande ville des lumières.
LA SOLEDAD PARISINA (Traducción al español a petición de Ricardo Baldor-Poeta de Culiacán-México)
Llueve. Como decirlo: Paris es realmente gris cuando llueve y ella arrastra sus pies por las calles. El agua entra por sus pequeñas sandalias de verano, es una lluvia de verano, sonsa, crédula, a lo mejor se cree que servirá para quitar de la ciudad su desespero. A ella le gusta mojarse en su soledad. Paris, su metro está abarrotado, y una mujer dentro llora sentada en el andén. Sola con su tristeza. A su lado una mujer joven lee un libro ausente en su lectura. Un joven mueve su cabeza ausente con la música en los oídos.
La Torre Eiffel y Notre-Dame están más acompañados que ella. El resto de la población está ausente o de vacaciones en provincias. Paris en el mes de Agosto está vacío, pero si encima llueve, está vacío y mojado con gente ausente y turistas obnubilados. La ciudad monumental cegadora les satisface. Los detalles de los rostros de la gente les pasan desapercibidos. Pero es lógico nadie, haría miles de kilómetros y largos viajes solo para ver a una simple mujer de la limpieza que solo sabe llorar un dia lluvioso de verano en el metro, y cuyo único objetivo es cojer el tren de cercanías,para ir a los suburbios, encontrarse con sus hijos, a quienes ella no puede ofrecer vacaciones de verano, niños que todavía no han visto nunca el mar.
Horas y horas de trabajo, desplazarse para volver a una casa triste en un barrio triste, allá dónde los turistas nunca irán a ver que pasa.
Se paserarán por el Louvre o por el Museo d’Orsay, y sin embargo algunos graffitis del gueto son obras de arte que nadie reconocerá. Algunas están impregnadas del odio de los hijos de mujeres lloronas, que no saben que hacer para facilitarle la vida a sus madres. En ocasiones, ellos tambien lloran a escondidas en su habitación, es estúpido llorar en público. Aunque sus madres que lloran en el metro están rodeadas de gente ciega, al final, es lo mismo.
Un día como cualquier otro en la cotidianidad de la gran ciudad de la luz.