Mar de Sefarad- Esquina en Tetuán MOIS BENARROCH 10 Traducción francés

30 mayo 2011


La Hípica (Original Mois Benarroch)

Tráeme, tráeme un cuchillo frontal.
Sustrae hojas perdidas para siempre
poemas cortados por ruidos
y semejantes,

Tráeme, tráeme un caballo cabal
una monja marroquí, los ojos
perdidos del mendigo en frente de la escuela
y ponte a correr hacia la clase

Tráeme, tráeme una portera postrera
un camino que pasa por Xauen
las espinas de lenguados enormes
y después échame, échame al mar
o a la piscina de la hípica, allí
me esperan las memorias olvidadas, el miedo.

Caballos

Y
Vendrán, vendrán corriendo
cabalgando
caballos azules negros y grises
caballos olvidados
caballos de todos los siglos
vendrán
a aplastar cuanto vean
todo
hombres mujeres y niños
y burros y zorros y perros y gatos
Vendrán
más y más caballos
y nadie podrá pararlos
ni bombas atómicas
ni gases ni química ni virus
serán los caballos más fuertes que existieron
caballos que recuerdan todas
las injusticias hechas y por hacer
y el hombre se preguntará
por qué en mi tiempo
por qué mi casa
por qué mi familia y mis hijos
y nadie podrá responder
los caballos azules, los caballos celestes
esos serán los peores
acabarán con inmuebles de doscientos pisos
destruirán tanques y aviones
soplando sobre ellos
y el presidente calmará
y los especialistas analizarán
y los televisores hablarán
pero nada ayudará
vendrán más y más caballos
de ningún lado
caballos que aparecen de pronto
en frente de gente andando por las calles
y tú, en la cama, me mirarás
desesperada, esperando mi rescate
te miraré y de pronto me
convertiré en
caballo rojo.

L’Hippique (Version française Sonia Soriano et Rosa Ramos)

Amène-moi, amène-moi un couteau frontal.
Soustrait des feuilles perdues à tout jamais
des poèmes découpés par des bruits
et des choses semblables,

Amène-moi, amène-moi un cheval complet
une marocaine religieuse, les yeux
perdus du mendiant en face de l’école
et vas-y cours vers la classe.

Amène-moi, amène-moi une concierge ultérieure
un chemin qui passe à Chefchaouen
les épines des énormes soles
et après jette-moi, jette-moi à la mer
o a la piscine de l’hippique, là-bas
m’attendent les mémoires oubliées, la peur.

Des chevaux

Et
Viendront, viendront en courant
chevauchant
des chevaux bleus noirs et gris
des chevaux oublies
des chevaux de touts les siècles
viendront
écraser tout ce qu’ils voient
tout
hommes femmes et enfants
et ânes et renards et chiens et chats
Viendront
de plus en plus de chevaux
et personne ne pourra les arrêter
ni bombes atomiques
ni des gazes ni chimiques ni virus
seront les chevaux plus forts qui ont existé
chevaux qui rappellent toutes
les injustices faites et à faire
et l’homme se demandera
pour quoi dans mon temps
pour quoi chez moi
pour quoi ma famille et mes enfants
et pour quoi personne peut répondre
les chevaux bleus, les chevaux ciel
ceux là seront les pires
finiront avec immeubles de deux cents étages
détruiront des tanks et des avions
soufflant sur eux
et le président rassurera
et les spécialistes analyseront
et les télévisions parleront
mais rien n’aidera
viendront de plus en plus des chevaux
sortis de nulle part
chevaux qui arriveront d’un coup
en face des gens marchant dans les rues
y toi, sur le lit, tu me regarderas
désespéré, espérant mon sauvetage
et regarderais et d’un coup je me
transformerait en
cheval rouge.

Deja una respuesta

Introduce tus datos o haz clic en un icono para iniciar sesión:

Logo de WordPress.com

Estás comentando usando tu cuenta de WordPress.com. Salir /  Cambiar )

Foto de Facebook

Estás comentando usando tu cuenta de Facebook. Salir /  Cambiar )

Conectando a %s