7- (Original Mois Benarroch)
Escribí cinco poemas y se calmó el dolor
Como si el dolor fuese
Una palabra
Que se puede borrar
Con una goma
Como si el dolor pudiera dejar de existir
Después de que se inventó la palabra dolor
Me miento muy bien estos días
Lo habré aprendido de ti.
7- (Version française Rosa Ramos) Document sonore: http://www.goear.com/files/external.swf?file=41e2e20
J’ai écrit cinq poèmes et la douleur c’est calmé
Comme si la douleur était
Une parole
Que l’on peut effacer
avec une gomme
Comme si la douleur peuvait ne plus exister
après avoir inventé la parole douleur
Je me ments très bien ces dernier jours
Je l’ai peut-être appris de toi.
6- (Original Mois Benarroch)
El útero que no dio luz a un bebé
Creó un tumor en tu seno
La energía que no salió de la luz
Que no dio vida
Vino a anunciar la muerte.
No cierres puertas a la luz
Al cerrojo por el que intento entrar
Cierra úteros a engaños
A mentiras que fueron verdades
Y que ya no pueden dar luz.
6- (Version française Rosa Ramos)
L’utérus qui n’a pas donne la vie à un bébé
A crée une tumeur dans ton sein
L’energie qui n’est pas sortie de la lumière
et que n’a pas donné la vie
est venue annoncer la mort.
Ne fermes pas les portes à la lumière
Au verrou par lequel j’éssaie d’entrer
Fermes les utérus aux tromperies
des mensonges qui ont été verités
et que maintenant ne peuvent plus amener la lumière.
5- (Original Mois Benarroch)
Son terribles estos poemas
Son terribles además
Porque hasta pueden ser bellos.
Son terribles
Porque alguien podrá encontrar belleza
En este dolor que me está matando
Y te está matando.
Son terribles
Justamente
Porque no los puedo escribir con sangre
Porque mi sangre ha coagulado
Y está tan fría como el Polo Norte
Porque te estoy escribiendo estos poemas
Que no creí que escribiría
Y no quiero que los leas
No quiero que los leas
Porque sé que mi dolor
Lo sentirás
Como siento yo ahora
El dolor de tu seno negro.
5- (Version française Rosa Ramos) DOCUMENT SONORE: http://www.goear.com/files/external.swf?file=365d317
Sont terribles ces poèmes
Sont terribles en plus
Parce que ils peuvent même être beaux.
Sont terribles
Parce quelqu’un pourra y trouver la beauté
Dans cette douleur qu’est en train de me tuer
Et qui te tue.
Sont terribles
Justement
Parce que je ne peux pas les écrire avec du sang
Parce que mon sang c’est coagulé
Et il est aussi froid que le Pole Nord
Parce que je suis en train de t’écrire ces poèmes
Que je n’ai jamais cru pouvoir écrire
Et je ne veux pas que tu les lises
Non je ne veux pas que tu les lises
Parce que je sais que ma douleur
Tu vas la réssentir
Comme moi même je la ressens maintenant
La douleur de ton sein noir.