13- (Original Mois Benarroch)

Teníamos ya preparada nuestra canción de separación

“Nosotros/ que fuimos tan sinceros/ debemos separarnos/ no me preguntes más” *

¿Pero de qué nos separamos

De qué coño nos separamos

Si nunca fuimos

Dos?

13- (Version française Rosa Ramos)

Nous avions déjà notre chanson de séparation toute prête

“Nous/ qui étions si sencères/ nous devons nous séparer/ no me poses plus de questions” *

Mais de quoi sommes nous en train de nous séparer

Bordel, de quoi nous nous séparons

Si nous n’avons jamais été

Deux?

* NOTE DE LA TRADUCTRICE: La chanson à laquelle fait référence est un classique, voici une version: http://www.youtube.com/watch?v=WrJqeRcK1pc

12- (Original Mois Benarroch)
Entonces todos esos raros sentimientos
Esas olas que pasan sobre mí
Desde que me conozco
Esa mujer que me invade
Entonces todos esos raros sentimientos
Esas olas que pasan sobre mí
Desde que me conozco
Esa mujer que me invade
Esa mujer eres tú
Siempre fuiste tú
Y yo que te tenía tan cerca
No lo sabía
Ciego a lo más claro del mundo
Ciego a una luz tan poderosa
Y tan cercana
Frío a una llama tan sólida
Escapándome de mí mismo
Por miedo
A lo que es tan claro
Miedo a lo que da tanto sentido
Miedo a ser uno en el dos
Unidad en un mundo
Que no puede soportar la unidad.

12- (Version française Rosa Ramos)
Et alors touts ces étranges sentiments
ces vagues que passent par dessus moi
Depuis que je me connais
Cette femme qui m’envahit
Cette femme c’est toi
toujours toi
Et moi qui était si près de toi
Ne le savait pas
Aveugle au plus clair du monde
Aveugle à une lumière si puissante
si proche.
Froid à une flamme si solide
M’echappant de moi même
Par peur
A ce qui est si clair
Peur a ce qui donne autant de sens
Peur d’être un dans le deux
Unité dans un monde
que ne suporté pas l’unité.

11- (Original Mois Benarroch)
Siento cómo tu cuerpo llama a mis manos
Son llamas fuertes
Y lo siento no como el hombre que soy
Lo siento en mí como la mujer que eres
Y que en este momento soy

Siento cómo pides que mis manos cubran tus senos
Cómo piden que entre en tu cuerpo
Te siento tendida esperándome
En una cama sobre la arena
En nuestra playa desierta

Y te veo por ventanas y ventanales.

11- (Version française Rosa Ramos)
Je sens comment ton corps appelle mes mains
ce sont des fortes flammes
Et je le ressens non pas comme l’homme que je suis
Je le ressens dans moi comme la femme que tu es
et que en ce moment je suis

Je sens comment tu me demandes que mes mains couvrent tes seins
Comment me demandent que j’entre dans ton corps
Je te sens allonge à m’attendre
sur un lit sur le sable
à notre plage desserte

Et je te vois par les fênetres et par les portes-vitrés.

10- (Original Mois Benarroch)

Si lo nuestro es amor nada fue amor
Hay que encontrar una nueva palabra
Para describir lo nuestro
En vez de enamorado
Envidado
En reinado

Mi vida mi reina mi amor
Nada
más frío que el fuego
Nada
más cegajoso que la luz

10- (Version française Rosa Ramos) DOCUMENT SONORE: http://www.goear.com/files/external.swf?file=3f36e35

Si notre relation est amour rien n’à été amour
Il faut trouver une nouvelle parole
Pour décrire notre relation
A la place d’amoureux
Envivé
En reigné

Ma vie ma reine mon amour
Rien
plus froid que le feu
Rien
plus aveuglant que la lumière

9- (Original Mois Benarroch)
Ya no voy a soñar
En ese día
Lejano y recordado
Sin que haya existido.
Ese día después de la primera noche contigo
En el que te dije
Se acabó
Ya puedes ser tú
Todo lo que hagas será aceptado
Por mí
Pero quién es ese mí
Ese yo
Que no anda
Que no sabe qué camino tomar
Para encontrarte otra vez
Bajo el puente.

9- (Version française Rosa Ramos)
Je ne vais plus rêver
à ce jour
lointain et souvenu
Sans qu’il ait éxisté .
Ce jour après la première nuit avec toi
dans lequel je t’ai dit
tout est fini
Tu peux maintenant être toi même
Tout ce que tu feras sera accepté
par moi
Mais c’est qui ce moi
Ce moi
Qui ne marche pas
Qui ne sait pas quel chemin prendre
Pour te retrouver à nouveau
Sous le pont.

8- (Original Mois Benarroch)

Sí, sí, me voy a calmar
Todo esto va a pasar
Aprenderé a olvidar
Ya que no sé dar
Aprenderé de ti a no buscarte
En mi pantalla
A no esperar una respuesta
A mis emails
Aprenderé a ser fuerte
A despreciar los milagros
Aprenderé a no ser yo
Aprenderé de ti
Soy un buen alumno
Lento pero bueno.

8- (Version française Rosa Ramos)

Oui, oui, je vais me calmer
Tout cela va passer
J’apprendrai à oublier
Puis que je ne sais pas donner
J’apprendrai de toi à ne pas te rechercher
dans mon écran
A ne pas ésperer une réponse
A mes courriels
J’apprendrai à être fort
A mépriser les miracles
J’apprendrai à ne pas être moi
J’apprendrai de toi
Je suis un bon élève
Lent mais bon.

7- (Original Mois Benarroch)
Escribí cinco poemas y se calmó el dolor
Como si el dolor fuese
Una palabra
Que se puede borrar
Con una goma
Como si el dolor pudiera dejar de existir
Después de que se inventó la palabra dolor
Me miento muy bien estos días
Lo habré aprendido de ti.

7- (Version française Rosa Ramos) Document sonore: http://www.goear.com/files/external.swf?file=41e2e20

J’ai écrit cinq poèmes et la douleur c’est calmé
Comme si la douleur était
Une parole
Que l’on peut effacer
avec une gomme
Comme si la douleur peuvait ne plus exister
après avoir inventé la parole douleur
Je me ments très bien ces dernier jours
Je l’ai peut-être appris de toi.

6- (Original Mois Benarroch)
El útero que no dio luz a un bebé
Creó un tumor en tu seno
La energía que no salió de la luz
Que no dio vida
Vino a anunciar la muerte.

No cierres puertas a la luz
Al cerrojo por el que intento entrar
Cierra úteros a engaños
A mentiras que fueron verdades
Y que ya no pueden dar luz.

6- (Version française Rosa Ramos)

L’utérus qui n’a pas donne la vie à un bébé
A crée une tumeur dans ton sein
L’energie qui n’est pas sortie de la lumière
et que n’a pas donné la vie
est venue annoncer la mort.

Ne fermes pas les portes à la lumière
Au verrou par lequel j’éssaie d’entrer
Fermes les utérus aux tromperies
des mensonges qui ont été verités
et que maintenant ne peuvent plus amener la lumière.

5- (Original Mois Benarroch)
Son terribles estos poemas
Son terribles además
Porque hasta pueden ser bellos.
Son terribles
Porque alguien podrá encontrar belleza
En este dolor que me está matando
Y te está matando.

Son terribles
Justamente
Porque no los puedo escribir con sangre
Porque mi sangre ha coagulado
Y está tan fría como el Polo Norte
Porque te estoy escribiendo estos poemas

Que no creí que escribiría
Y no quiero que los leas
No quiero que los leas
Porque sé que mi dolor
Lo sentirás
Como siento yo ahora
El dolor de tu seno negro.

5- (Version française Rosa Ramos) DOCUMENT SONORE: http://www.goear.com/files/external.swf?file=365d317
Sont terribles ces poèmes
Sont terribles en plus
Parce que ils peuvent même être beaux.
Sont terribles
Parce quelqu’un pourra y trouver la beauté
Dans cette douleur qu’est en train de me tuer
Et qui te tue.

Sont terribles
Justement
Parce que je ne peux pas les écrire avec du sang
Parce que mon sang c’est coagulé
Et il est aussi froid que le Pole Nord
Parce que je suis en train de t’écrire ces poèmes

Que je n’ai jamais cru pouvoir écrire
Et je ne veux pas que tu les lises
Non je ne veux pas que tu les lises
Parce que je sais que ma douleur
Tu vas la réssentir
Comme moi même je la ressens maintenant
La douleur de ton sein noir.

4- (Original Mois Benarroch)
Poemas de despedidas
Somos espléndidos poetas
Cuando nos despedimos
Sabemos llorar hasta la última lágrima
Tanto
Como no sabemos
Llenar esta vida de amor y de sol
Cuando se nos presenta
Somos grandes genios en esto.
Y eso

Poemas de despedidas
Miles de despedidas
A los que no supieron.
Esos somos nosotros
Los que no supimos
Sumar el uno con el uno
El Uno con el Otro.

No
No supimos
Admitir
La posibilidad del otro
Que nos suma
Era más que más
Más que menos.
Menos que más.

4- (Version française Rosa Ramos)
Poèmes d’adieux
Nous sommes des poètes splendides
Quand nous nous dissons au revoir
Nous savons pleurer jusqu’à la dernière larme
aussi bien
que nous ne savons pas
Remplir cette vie d’amour et de soleil
Quand elle se présente à nous
Nous sommes des grand génies de celà
Et voilà

Poèmes d’adieux
Des milliers d’adieux
A ceux qui n’ont pas su.
Ceux-là mêmes sommes nous
ceux qui n’ont pas su
Additionner l’un et l’autre
L’Un avec l’Autre.

Non
Nous n’avons pas su
Admettre
La possibilité de l’autre
Qui nous additionne
Cétait plus que plus
Plus que moins
Moins que plus.