Mikveh * (Original Mois Benarroch)
Cuando vuelvas del Mikveh
Ponte un poco de perfume
Pero no tanto.
Quiero oler el olor del agua

Agua pura en tus pechos
Agua de lluvias y ríos
Agua de mares y espejos
Agua de amaneceres míos

Cuando vuelvas del Mikveh
Cómprame una caja de cerillas
Yo te esperaré bebiendo café
En nuestra silla preferida.

Ven con tu cara tímida
Con tus manos de niña
Acaríciame a través del agua
A través de las burbujas marítimas.

Bésame con la humedad de las cimas
Bésame con la blancura de las nubes
Bésame con el pasado y el futuro
Bésame con tus manos de arena.

Cuando vengas del Mikveh
Mírame a los ojos y métete
En mis ojos, penétralos hasta
Que sólo pueda verte a ti.

*Mikveh, es el baño tradicional judío. La mujer está permitida al hombre cinco días después de la menstruación, y después que va al baño del Mikveh que tiene que estar compuesto de aguas naturales: De manantial, río, mar o lluvia.

Mikveh * (Version française Rosa Ramos)
Quand tu reviennes du Mikveh
Mets-toi un peu de parfum
Mais pas trop.
Je veux sentir l’odeur de l’eau

D’eau pure dans tes seins
D’eau de pluies et des fleuves
D’eau de mers et miroirs
D’eau de mes petits matins

Quand tu reviennes du Mikveh
Achètes-moi une boîte d’allumettes
Je t’attendrais en buvant du café
Dans notre chaise préfère.

Viens avec ton visage timide
Avec tes mains de petite fille
Caresses-moi à travers l’eau
à travers des bulles maritimes.

Embrasse-moi avec l’humidité des sommets
Embrasse-moi avec la blancheur des nuages
Embrasse-moi avec le passé et l’avenir
Embrasse-moi avec tes mains de sable.

Quand tu reviennes du Mikveh
Regarde-moi aux yeux et introduis-toi
Dans les miens, pénètre-les jusqu’à ce
que je ne vois que toi.

*Mikveh, c’est le bain traditionnel juif. La femme est permise à l’homme cinq jours après la menstruation, et après qu’elle soit allée au bain du Mikveh, qui doit être composé d’eaux naturelles : De source, fleuve, mer ou pluie.

Piernas (Original Mois Benarroch)

Te duelen las piernas me duelen las piernas
Tienes miedo de ir
A donde te llevan
A tus libros impresos
A tus palabras enfrente del mundo
Tienes miedo que te lleven a mí
Y no quieres ir
Quieres que te lleven.

Te duelen las piernas me duelen las piernas
Nuestro dolor dibuja un arco iris
Nuestros colores salvan al mundo del diluvio
Y cuando lloras, mí querida llorona,
Soy el llorón de mi infancia.

Te duelen las piernas me duelen las piernas
Y no vamos a ningún lado.
Casi paralizados por el miedo a la luz
A nuestra luz
Nos quedamos sentados en sillones
Con cuero destrozado.

Ábreme una puerta, una ventana
Una reja, un ojo, un oído.
Ábreme tus manos en patios mojados
Ábreme tu corazón como un cirujano
Ábreme mis cuerdas vocales
Mis ventanales, mis mil oídos sordos
Mis pantalones, mis faldas.
Ábreme mis átomos y mis electrones
Corre hacia mí
En pasillos de escuelas.
Corre en puertos desiertos
En ademanes
En medio de terremotos y maremotos.
Corre hacia mí después del incendio
Corre hacia mí en carreteras desiertas.

Ábreme tu puerta
Princesa de mis pensamientos
Sal de mi libro
Y entra
En mi cuarto.

Des jambes (Version française Rosa Ramos)

Tu as mal aux jambes j’ai mal aux jambes
Tu as peur d’aller
Là oú elles t’amènent
A tes livres imprimés
A tes paroles face au monde
Tu as peur que elles t’amènent jusqu’à moi
Et tu ne veux pas y aller
Tu préfères que l’on t’amène.

Tu as mal aux jambes j’ai mal aux jambes
Nos maux dessinent un arc-en-ciel
Nos couleurs sauvent le monde du déluge
Et quand tu pleures, ma chère pleurnicheuse,
Je suis le pleurnicheur de mon enfance.

Tu as mal aux jambes j’ai mal aux jambes
Et nous n’allons nulle part.
Presque paralyses par la peur à la lumière
A notre lumière
Nous restons assis dans des fauteuils
au cuir détériorer.

Ouvres-moi une porte, une fenêtre
Une grille, un oeil, une oreille.
Ouvres-moi tes mains dans les cours mouillés
Ouvres-moi ton cœur comme un chirurgien
Ouvres-moi mes cordes vocales
Mes baies vitrées, mes mille oreilles sourdes
Mes pantalons, mes jupes.
Ouvres-moi mes atomes et mes électrons
Cours vers moi
Aux couloirs des écoles.
Cours aux ports déserts
Aux gestes
Aux milieu des tremblements et des raz de marées.
Cours vers moi après l’incendie
Cours vers moi dans les routes désertes.

Ouvres-moi ta porte
Princesse de mes pensées
Sorts de mon livre
Et entre
Dans ma chambre.