Te espero en una estación de tren desierta Poemas de amor y delirio 1MOIS BENARROCH TRADUCCIÓN AL FRANCÉS
19 agosto 2011
Te espero
en una estación de tren
desierta
Poemas de amor y delirio (Original Mois Benarroch)
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Vivir ahora con la sabiduría
De que nunca serás mía
De que existes sólo lejos de mí
Y de que
No entiendo por qué no
Nos encontramos antes
Que si tu exilio y el mío
Se hubieran encontrado
Ya exilio no existiría.
Pero es también saber
Que siempre en noches de frío soledad desespero
Siempre estabas aquí cerca en este mismo planeta
Y que cuando te sentía tan cerca de mi destierro
Era por que lo estabas.
Je t’attends
dans une gare de train
déserte
Poèmes d’amour et délire (Version française Sonia Soriano et Rosa Ramos)
******
Vivre maintenant avec la sagesse
que jamais tu ne seras à moi
que tu existes seulement loin de moi
Et que
Je ne comprends pas pourquoi
Nous ne nous sommes pas rencontres avant
Et que si ton exile et le mien
Se seraient rencontres avant
L’exile n’existerait plus.
Mais c’est aussi savoir
Que toujours dans les nuit froides de solitude et désespoir
T’étais toujours ici proche dans cette même planète
Et que quand je te sentais si proche de mon ostracisme
C’était parce que tu l’étais.
LA SOLITUDE PARISIENNE
14 agosto 2011
Il pleut. Comment dire; Paris est vraiment gris quand il pleut et elle trenne ses pieds dans les rues. Il pleut. L’eau rentre dans ses petites sandales d’ete, c’est une pluie d’été, toute bête, naïve, croit-elle peut-être qu’elle sert à nettoyer la vile de son désarroi.
Et elle aime de se mouiller dans sa solitude. Paris, son métro est plein à craquer, et une femme dedans pleure assise dans le quai. Seule avec sa peine. A côte une jeune fille lit un livre absente dans sa lecture. Un jeune hoche la tête absent avec sa musique dans les oreilles.
La Tour Eiffel et Notre-Dame sont plus entourés qu’elle. Le reste des gens sont ou absents ou en vacances en Provence.
Paris au mois d’Août est vide, mais si en plus il pleut, il est vide, mouillé avec des gens absents ou des touristes obnubilés. La vile monumental aveuglante leur satisfait. Les détails des visages des habitants habituels leur passent par dessous de la tête.
Mais il est logique, personne ne ferait des kilomètres et des longs voyages pour voir une simple femme de ménage que ne sait que pleurer un jour de pluie d’été dans le Métro, et avec le seul but de prendre le RER pour aller vers la banlieue, retrouver des enfants à qui elle en peut pas offrir des vacances d’été, des enfants que n’ont pas encore jamais vu la mer.
Des heures et des heures à travailler, à se déplacer pour revenir à une maison triste dans un quartier triste, là ou les touristes n’iront jamais voir ce qu’il se passe.
Ils se promèneront au Louvre, ou au Musée d’Orsay, pourtant certains graffitis de la cité sont des ouvres d’art, que ne seront jamais reconnues. Certaines sont imprégnés de la haine des enfants des femmes pleureuses, que ne savent pas quoi faire pour rendre plus facile la vie à leurs mamans. Parfois, eux aussi ils pleurent dans leur chambre en cachette, c’est trop nul de pleurer en publique. Encore que leur mamans qui pleurent au Métro sont entourés des gens aveugles, à la fin, c’est la même chose.
Un jour comme n’importe lequel dans la quotidienneté de la grande ville des lumières.
LA SOLEDAD PARISINA (Traducción al español a petición de Ricardo Baldor-Poeta de Culiacán-México)
Llueve. Como decirlo: Paris es realmente gris cuando llueve y ella arrastra sus pies por las calles. El agua entra por sus pequeñas sandalias de verano, es una lluvia de verano, sonsa, crédula, a lo mejor se cree que servirá para quitar de la ciudad su desespero. A ella le gusta mojarse en su soledad. Paris, su metro está abarrotado, y una mujer dentro llora sentada en el andén. Sola con su tristeza. A su lado una mujer joven lee un libro ausente en su lectura. Un joven mueve su cabeza ausente con la música en los oídos.
La Torre Eiffel y Notre-Dame están más acompañados que ella. El resto de la población está ausente o de vacaciones en provincias. Paris en el mes de Agosto está vacío, pero si encima llueve, está vacío y mojado con gente ausente y turistas obnubilados. La ciudad monumental cegadora les satisface. Los detalles de los rostros de la gente les pasan desapercibidos. Pero es lógico nadie, haría miles de kilómetros y largos viajes solo para ver a una simple mujer de la limpieza que solo sabe llorar un dia lluvioso de verano en el metro, y cuyo único objetivo es cojer el tren de cercanías,para ir a los suburbios, encontrarse con sus hijos, a quienes ella no puede ofrecer vacaciones de verano, niños que todavía no han visto nunca el mar.
Horas y horas de trabajo, desplazarse para volver a una casa triste en un barrio triste, allá dónde los turistas nunca irán a ver que pasa.
Se paserarán por el Louvre o por el Museo d’Orsay, y sin embargo algunos graffitis del gueto son obras de arte que nadie reconocerá. Algunas están impregnadas del odio de los hijos de mujeres lloronas, que no saben que hacer para facilitarle la vida a sus madres. En ocasiones, ellos tambien lloran a escondidas en su habitación, es estúpido llorar en público. Aunque sus madres que lloran en el metro están rodeadas de gente ciega, al final, es lo mismo.
Un día como cualquier otro en la cotidianidad de la gran ciudad de la luz.
Buscando aire (Original Mois Benarroch)
Noches de asma
en frente del monte
buscando aire
y tú mamá noches sin dormir
días sin escuela
buscando aire
ahogado
buscando aire
como hoy
como siempre
en un mundo ahogado
y tu mamá
ahogándome más todavía
tratando de traerme aire
de la montaña de enfrente
de los árboles, del otoño
del verano, del mar, del médico
de las tumbas, de los dioses,
de cualquier lado
Y hoy estás en el hospital
asmática
buscando aire
oxígeno
y sintiéndote sola.
Necesidad
Por favor
Dime que tengo razón
por favor dime
que no estoy soñando
que los montes que veo
no son fantasmas
que las memorias
no son invenciones
dime que todo este viaje
sin fin
tiene algún sentido.
Por favor
aunque sea mentira
dime que mi casa natal
todavía está en la misma calle
dime que nadie la ha tumbado
por favor convénceme
que no soy un elefante
y que toda mi memoria tiene sentido.
Por favor
tengo que escuchar estas palabras
muchas
muchas veces.
Cherchant de l’aire (Version française Sonia Soriano et Rosa Ramos)
Nuits d’asthme
en face de la montagne
cherchant de l’aire
et toi maman, nuits sans dormir
jours sans école
cherchant de l’aire
étouffe
cherchant de l’aire
comme aujourd’hui
comme toujours
dans un monde étouffé
et toi maman
m’étouffant d’avantage
essayant de m’amener de l’aire
de la montagne d’en face
des arbres, de l’automne
de l’été, de la mer, du docteur
des tombeaux, des dieux,
de n’importe ou.
Et aujourd’hui tu es à l’hôpital
asthmatique
cherchant de l’aire
oxygène
et te sentant toute seule.
Besoin
S’il te plaît
Dis-moi que j’ai raison
S’il te plaît dis-moi
que je ne rêve pas
que ces montagnes que je vois
ne sont pas des fantômes
que les mémoires
ne sont pas des inventions
dis-moi que tout ce voyage
sans fin
a du sens.
S’il te plaît
même si c’est faux
dis-moi que la maison de ma naissance
est encore dans la même rue
dis-moi que personne ne l’a fait tomber
s’il te plaît convaincs-moi
que je ne suis pas un éléphant
et que toute ma mémoire a du sens.
S’il te plaît
Il faut que j’écoute ces paroles
encore
et encore.
Desaparecimientos (Original Mois Benarroch)
Era cuando te hablaba y te explicaba
cosas muy importantes
que de pronto desaparecías
y yo
seguía hablándote
explicándote
durante calles
hasta que me daba cuenta
que estaba hablando solo
explicándome a mí mismo
cosas inexplicables
y me decía
qué estará la gente pensando
de mí
un joven que ya se habla solo
en la calle
Desaparecías a menudo
siempre estaban todos buscándote
hasta que un día dejaste el país
ya allí te escapas de todos
pero nadie te conoce
nadie te busca
para intentar
seguir desde la última frase
para que puedas entender
la primera.
Eras Pasado
Las horas pasan son flores fuera de su tierra
tienes la lengua obligada de los jesuitas judíos
yo te veo camino al norte
camino a donde te parió tu madre
Eres esperanza y eras pasado, hoy
sólo sabes que vas, no sabes por qué
tu memoria es un espantapájaros
tus oídos son ojos encarcelados
Te da vergüenza que vean tus zapatos
el barro bajo la suela está lleno de espinas
hojas deshechas de una Biblia quemada
Lo que queda de tus viajes no es mucho
unas pocas memorias, cerillas de Estambul
una jarra de Castilla, una boina de Madeira.
Disparitions (Version française Sonia Soriano et Rosa Ramos)
C’était quand je te parlais et je t’expliquais
des choses importantes
quand tout d’un coup
tu disparaissais
et moi
je continuais à te parler
à t’expliquer
des rues durant
jusqu’à ce que je me rendais compte
que je parlais tout seul
et je m’expliquait à moi même
des choses sans explication
et je me demandais
ce que les gens pouvaient bien penser
de moi
un jeune qui parle tout seul
dans la rue.
Tu disparaissais souvent
On te cherchait toujours par tout
Jusqu’à ce que un jour t’as quitté le pays
là-bas tu t’enfouis de tous
mais personne ne te connaît
personne te cherche
pour essayer
de suivre la dernière phrase
pour que tu puisses comprendre
la première.
Tu étais passé
Les heures passent, ce sont des fleurs
en dehors de leur terre
tu as la langue oublié des jésuites juifs
je te vois marchant vers le nord
le chemin vers ou ta mère t’accouchait.
Tu es espoir et t’étais passé, aujourd’hui
Tu sais seulement que tu y vas, tu ne sais pas pourquoi
ta mémoire est un épouvantail
tes oreilles ce sont des yeux emprisonnés.
Tu as honte que l’on voit tes chaussures
le boue sous ta semelle est pleine d’épines
feuilles défaites d’une Bible brûlé
Ce qui reste de tes voyages ce n’est pas grand-chose
quelque souvenirs, des allumettes d’Istanbul
une carafe de Castille, un béret de Madeira.
Mi Infancia (Original Mois Benarroch)
Es la portera gritando a su hijo
¡Juanito que mala condición tienes!
y el pobre, cojo, escapándose de sus palos.
Sol que nos cuidaba, en la judería
gritando «Ua ya miri y miri y miri pero
como esto no miri,» mi hermano y yo
enloqueciéndola de travesuras
Los bocadillos de salchichón que preparaba
mi abuela los viernes y sábados y que nunca
eran suficiente para nuestro hambre
todos echándonos sobre ellos.
La jefatura en frente de casa, el monte
en frente en el que se acaba la cordillera
del Rif, el Mediterráneo frío cerca del atlántico.
La palabra Carcamal.
El club, mi primo y yo en medio de una fiesta
con cuarenta chicas y sin chicos yo metiendo manos
a todas sin discriminación.
Mi infancia se acabó en un momento claro y clave
a los doce años cuando me arrancaron de mi ciudad en
busca de un sueño dos veces milenarios.
Sueños que en pesadillas vuelven.
Y pregunto ¿Qué es una calle sin esquina?
¿Qué un sol sin ojos? ¿Un Gallo sin amanecer?
Bienaventurado el hombre
que nace y muere en la misma calle
que nunca de su ciudad sale y
comparar no sabe.
Mon Enfance (Version française Sonia Soriano et Rosa Ramos)
C’est la gardienne qui crie sur son fils
¡Juanito tu as vraiment une mauvaise configuration!
et le pauvre, boiteux, fuyant de ses coups.
Sol qui s’occupait de nous, dans le quartier juif
criant «Ua ya miri y miri y miri mais
comme ça no miri,» mon frère et moi
la rendant folle de nos mauvais tours.
Les sandwiches au saucisson que ma grand-mère
préparait les vendredis et les samedis que jamais
étaient suffisants à notre famine
on se jetait sur eux, nous tous.
La préfecture devant la maison,
la montagne devant, là ou fini la chaîne
du Rif, la froide Méditerranée prés de l’atlantique.
La parole Carcamal. (*)
Le club, mon cousin et moi-même dans une fête
avec quarante filles et sans garçons et moi en les touchant
toutes sans discrimination.
Mon enfance c’est fini dans un instant très clair et précis
Quand aux douze ans m’ont arraché de ma vile
A la recherche d’un rêve deux fois millénaires.
Rêves que deviennent cauchemars.
Et je demande, C’est quoi une rue sans coins?
C’est quoi un soleil sans yeux?
Un coq sans lever du jour?
Bienheureux l’homme
qui peut naître et mourir dans la même rue
que ne sort jamais de sa ville et
ne sait pas comparer.
(*) Ce mot laissé dans le poème sans traduction veut dire : « Vieux Croulant »
POESIA DE LAS BUENAS NOCHES
11 julio 2011
Poesía del crépusculo y de las buenas noches
El sol se pone ante mis ojos vespertinos,
el cuerpo se dirige
lentamente hacía la noche
que madruga un día antes de su muerte,
¿la veré yo?
¿Vencerá mi fatiga la batalla del sueño?
Cualquier intento de respuesta
me lleva arrastras al descanso
y esos ojos que vieron ponerse el sol,
ya no resistirán el peso
de tanta observación diaria
de letras, simbolos y números,
todos ellos tan cotidianos
que a mis párpados convierten en losas de cementerio.
Representaciones de lo que llamamos
vulgarmente vida.
No me esperes noche, no me esperes
antes que llegues, yo me habré ido.
Tal vez mi cuerpo siga en pie,
pero yo me habré ido.
Allá dónde el sol se esconde.
Allá a dónde nace el arco-iris.
Y las carencias de la vida
se hacen sueño bendito.
Pues no puede mi alma inquieta contener
toda la oscuridad del universo,
sino que entre Andromeda y Casiopea
seguirá buscando exhausta
luces de colores,
sabiendo que en algún lugar del mundo
con una gran lupa desveladora
alguien tan agotado como yo,
trata de encontrar la misma ruta
hacia el reposo,
mientras sus propios ojos
enrojecidos de aguantar el sueño
no tienen más deseo
que el de cerrarse en un beso.
Ese que se da justo antes de caer rendido.
110711
Mis Versos (Original Mois Benarroch)
Mis versos no abren puertas
las cierran
Cada puerta que la humanidad ha abierto
ha traído más atrocidades
Hay sábados muy largos
y guerras más cortas que una semana
Estoy harto de acuerdos de paz
lo que quiero es ver menos muertos
Por eso he cerrado las puertas
de todos los cementerios
con mis versos.
Llaves
Llevo al exilio como
el que lleva un gene genante
como un genio torpe
proponiendo más y más milagros
llevo a mi exilio de generación
en generación que generan sólo
más dudas y que compran más casas
descubriendo que los techos son flojos
que las lluvias de los tiempos
más fuertes son siempre
los ojos que nos miran por ventanas casi cerradas
tienen caras estropeadas, pieles envenenadas
por generaciones de odios y mentiras.
Mes Vers (Version française Sonia Soriano et Rosa Ramos)
Mes vers n’ouvrent pas des portes
les ferment
Chaque porte que l’humanité a ouverte
a porté plus d’atrocités
Il y à des longs shabbats
et des guerres plus courtes qu’une semaine
Je n’ai marre des accords de paix
ce que je veux c’est de voir moins morts
C’est pour ça que j’ai fermé les portes
de touts les cimetières
avec mes vers.
Clefs
Je porte l’exile comme
Celui qui porte un gène gênante
avec un génie maladroit
qui propose de plus en plus de miracles
je porte mon exile de génération
en génération et il génère seulement
des doutes et que achètent plus de maisons
en découvrant que les toits sont faibles
que les pluies des temps
plus forts sont toujours
les yeux qui nous regardent à travers les fenêtres
presque fermés
ont des visages dépares, des peaux envenimes
par générations de haines et mensonges.
Tableau Italiano (Original Mois Benarroch)
Bonitas canciones italianas
cantadas por viejas mujeres gordas
en restaurantes de familia
donde no se puede comer
sin que el estómago
vaya y venga
de los gritos del padre
y los actos del hijo
comiendo esos espaguetis Napolitana deliciosos
y las pizzas sin carne
bebiendo el vino tinto bueno y barato
asombrado de la familia al final de la sala
no fijándote en ti y tú sólo fijándote
en ellos.
UA YA MIRI I MIRI I MIRI
Ua ya mirí i mirí i mirí pero como esto no mirí
Nos decía a mí y a mí hermano
Sol
que quería mucho a los críos
pero nunca tuvo hijos
y que estaba casada con Yuseff
el último judío que llevaba la Jokka
una túnica judía con
cintura gruesa y gorda
por esa misma Jokka
el gobierno británico
acusó al sultán marroquí en 1810
de discriminación contra los judíos
que cuando venían de Gibraltar
estaban obligados
a ponerse la jokka
para poder hacer comercios.
Y yo y mi hermano en judería en casa de Sol
y ella chillando y gritando
mientras nosotros corríamos
la frase más importante de mi infancia
Ua ya
mirí
i mirí
i mirí
pero como esto
no mirí.
Tableau Italien (Versión française Sonia Soriano et Rosa Ramos)
Belles chansons italiennes
chantées par des vielles et grosses femmes
dans des restaurants de famille
ou l’on ne peut pas manger
sans que l’estomac
s’en aille et revienne
des cris du père
et des actions du fils
mangeant ces spaghettis Napolitains si délicieux
et les pizzas sans viande
en buvant le vin noir bon et pas cher
étonné que la famille au fond de la salle
ne te remarque pas, mais toi,
tu ne fais que les remarquer eux.
UA YA MIRI I MIRI I MIRI
Ua ya mirí i mirí i mirí mais comme ça no mirí
Nous disait-elle à mon frère et à moi
Sol
aimait beaucoup les enfants
mais elle ne n’a jamais eu
et qui était marié à Yuseff
le dernier juif à porter la Jokka
une tunique juive avec
une grosse ceinture
pour cette même Jokka
le gouvernement britannique
accusa au sultan maroquin en 1810
de discrimination contra les juifs
que quand arrivaient de Gibraltar
étaient obliges
à la porter, la Jokka
pour pouvoir fer des négoces.
Et mon frère et moi dans le quartier juif chez Sol
et elle grondant et criant
alors que nous courrions
la phrase la plus importante de mon enfance
Ua ya
mirí
i mirí
i mirí
mais comme ça
no mirí.
L’amour aux poèmes, à quoi bon!
26 junio 2011
L’amour aux choses, aux personnes
faire des rimes, du marketing,
des comédies françaises dramatiques.
L’amour nous dissions,
ça va et puis ça revient,
tel un bateau sur la Seine,
ou pire un bateau sur la mer,
éventé selon le bon vouloir du temps,
qui passe et s’affaiblit.
Alors,
quel sens d’être fidèle à un texte,
que aujourd’hui nous caresse et demain
nous jette telle une vielle chaussette.
L’esclavage à des paroles hautaines,
et la fidélité aux poèmes
pas encore écrits.
Janvier-2008
EL GRITO
15 junio 2011
EL GRITO
Si con el grito sobrehumano del fondo de las entrañas, pudiera liberar el mundo de la injusticia, gritaría hasta la afonía. Gritaría hasta que la lengua se me quedará pegada al paladar, gritaría hasta que los ojos se me salieran de las órbitas, gritaría hasta que el mundo entero se hiciera añicos como un pedazo de cristal.
Si con la fuerza de un puño, pudiera mover la razón. Pegaría, hasta hacer sangrar a los cadáveres. Pegaría hasta que mis propios nudillos se volvieran polvo. Pegaría hasta destrozar la crueldad de la intolerancia.
Si con la lengua pudiera borrar de un lengüetazo el herir innecesario, el mundo entero lleno de mi saliva daría tanto asco y repugnancia, que ni tan siquiera un pordiosero miserable, se atrevería a salir.
Pero resulta que: mi voz es dulce, mi fuerza: la de una frágil mujer, y mi lengua está seca de hablarle al viento.
Entonces, cuando en esta vida uno no tiene nada con que luchar, de todos modos, siempre le quedan a uno sus propios ojos para llorar.
Rosa Ramos 2000